Bonjour,
La doctrine en ce qui concerne les paratonnerres a fortement évolué au cours des 30 dernières années.
Tout d'abord, on ne cherche plus à "décharger le nuage" (cf paratonnerres radioactifs, longues pointes etc). On ne cherche plus non plus à "attirer la foudre" sur le paratonnerre*, mais plus simplement à ce que la foudre tombant sur un bâtiment puisse s'écouler sans faire de dégâts, et sans créer de surtensions dangereuses.
Pour un bâtiment, la protection la plus efficace consiste à crée un "réseau maillé", ce qui en fait signifie que l'on construit une cage de Faraday à l'intérieur de laquelle la protection est totale.
Or cette construction est généralement incomplète parce que non fermée vers le bas: d'où l'intérêt (et l'obligation) d'utiliser à cet effet la boucle à fond de fouilles, qui de plus offre, sauf cas particulier (terrain rocailleux...) permet en plus d'obtenir une valeur de résistance de terre assez faible.
Il y a en plus la notion d'équipotentialité, destinée à éviter l'apparition de tensions dangereuses (incendies, électrisations...) entre des éléments du bâtiment qui ne seraient pas reliés.
Ce n'est, à mon sens, que dans le cas où ce maillage fin n'est pas possible que l'on évitera de relier la prise de terre du paratonnerre à un réseau de terre qui, n'étant pas "enveloppant", n'apporte pas les bénéfices d'un "cage de Faraday". On risquerait alors de "distribuer" les surtensions, de voir apparaître le phénomène de "tension de pas" etc.
Les observations de Mercure me semblent se rapporter à d'anciennes installations où l'on ne dispose pas d'un maillage suffisamment efficace.
A noter que la C15-100 reprend les préconisations de la NFC 17-102.
Cordialement
* NB: Ce qui ne signifie pas que ces effets n'existent pas, mais l'objectif de la mise en place de paratonnerres a clairement évolué vers des chose plus concrètes, voire plus "terre à terre"
