defaut cellule

[Invité]

Suite à un incident sur un reseau HTA , il a ete constaté la défectuosité d'une cellule interrupteur SM6 - 36 et on peut voir au fond de la cellule un grand trou dans le carter renfermant l'appareil de coupure . Qu'est ce qui peut expliquer cela ?

Cordialament

[mercure]

Bonjour

quelques possibilités ,mais la question n'est pas clair,( au fond de la cellule un grand trou dans le carter = avec fusion de la tole )
il faut décrir la nature de l'incident,si ce n'est pas un amorcage au niveau du jeux de barre,ou raccodement de cable,
l'hypotése de fuite de gaz ,semble possible mais loin, est ce que c'est une cellue départ arrivée IM ,ou protection transformateur QM ,cellule prtection disjoncteur ??????????

Salutations

[Invité]

Bonsoir , il s'agit d'une cellule depart arrivée IM , le trou que l'on voit n'est pas semblable à une fusion dans la tole , mais plutot à l'ouverture d'une memebrane de securite suite à une surpression interne d'ont j'attribue la cause à un defaut sur une boite de jonction en aval de la cellule.
Cordialemment

[Candela]

Bonjour,
La membrane de sécurité se trouve à l'arrière de l'interrupteur et débouche directement dans une "cheminée en tôle" destinée à canaliser les gaz vers l'arrière et vers le bas de la cellule, de façon qu'ils ne puissent blesser un opérateur situé à l'avant et fassent le moins de dégâts possibles.
Cette membrane constitue un point faible, sa rupture empêche la montée en pression dans l'ampoule et son explosion qui représenterait un danger très grave.
Si la tôle a fondu, cela me semble anormal : comme indiqué plus haut, cette tôle agit comme un "blindage" pour obliger les gaz à suivre un chemin prédéterminé, ce qui permet leur expansion et leur refroidissement.
Normalement, l'interrupteur doit tenir un court-circuit indiqué sur la plaque (p ex, en 24kV 12,5 kA 1sec, je n'ai pas en tête les valeurs 36 kV), le temps que les protections amont agissent.
Causes possibles :
-coupure non obtenue dans les délais ci-dessus
-cellule équipée d'un déclenchement qui a fonctionné au moment du défaut (par ex protection homopolaire); l'interrupteur n'a pu couper le courant de défaut. Dans ce cas, le plan de protection est vicieux, il ne doit jamais y avoir d'ordre de coupure au moment d'un défaut, ou l'interrupteur doit être associé à des fusibles (QM).
-baisse de pression SF6 entraînant un défaut d'isolement; cette cause est peu probable si l'interrupteur était fermé.

A mon sens, c'est clairement la première hypothèse qui est la plus probable.
Cordialement

[mercure]

Bonjour

Comme c'est une cellule IM ,la protection dépond de la protection réseau boucle ,il n'y a pas de protection ,c'est un simple
interrupteur avec un pouvoir de coupure bien détérminé,est ce que l'incident est produit au moment de la manoeuvre
de l'interrupteur,les verouillage entre interrupteur et le sectionneur MALT et en CC fonctionne bien,
souvent on attribut ce probleme ,sot à l'envirenement du poste,soit a une mauvaise confection de la boite d'éxtrimitées remontée cable, ou soit l'introduction d'un corp étranger (Serpent,lézard,les rongeurs qui s'introduisent).
parce que au moment apres l'incident ( difficile de savoir de quoi s'agit il,le tous est carbonisé apres l'arc

Cordialement

[Candela]

Bonsoir,

difficile de savoir de quoi s'agit il,le tous est carbonisé apres l'arc

J'ai vu un jour une cellule disjoncteur 15 kV dans laquelle un loir s'était introduit (l'installateur avait négligé de placer un obturateur fourni par le constructeur sur un passage de filerie de 2,5 cm sur 8). Le loir n'avait qu'un "coup de bistouri" sur le ventre, c'est la cellule qui était carbonisée!

En fait, sur du 15-20000, on retrouve souvent les animaux en relativement bon état, probablement parce que l'arc bande violemment leurs muscles : ils s'éjectent dans un dernier réflexe alors que l'arc reste.
Pour la même raison, je connais au moins 5 personnes ayant survécu à un arc 20 kV (et qui me l'ont raconté...). En revanche, en dessous de 5 kV, on va au contact, on reste collé et il n'y a pas de miracle.

Quand tout fonctionne, il n'y a aucune raison qu'un arc dans le compartiment raccordement fasse exploser l'interrupteur SF6.
Cordialement.

[Invité]

Bonjour à tous , j'etais un peu absent . En fait quand j'ai regardé de plus prés , le "trou " n'est pas une fusion de metal , mais plutot un cercle ovale homogene assez grand et vraisemblablemment conçu pour cela. J'ai pas aussi vu de cheminée à l'arriere , la cellule etant collée contre le mur .J'ai pris des photos que je sais pas malheureusement inserer.
Le jour de l'incident , on a décelé un defaut sur une boite de jonction sur le tronçon aussitot en aval de l'interrupteur defectueux .

Cordialemment

[Candela]

Bonsoir,

le "trou " n'est pas une fusion de métal , mais plutôt un cercle ovale homogène assez grand et vraisemblablement conçu pour cela. J'ai pas aussi vu de cheminée à l'arrière , la cellule étant collée contre le mur .

C'est ce qu'on appelle une "membrane de sécurité"; elle résiste* à une pression calibrée et cède brutalement lorsqu'on la dépasse.
La "Cheminée" est un espace de 10 cm à l'arrière de la cellule, fermé partout sauf en bas. La membrane est donc à 10 cm du fond de la cellule et débouche dans cette "cheminée".
Les "kit 27", les "Fluokit " 1è série avaient une cheminée débordant de la "carrosserie" à l'arrière, sur 60 cm environ à la mi-hauteur. Sur les autres matériels, elle est intégrée au volume de la cellule et ne se distingue plus de l'extérieur.
Cordialement

*cette membrane est en métal très mince. Un constructeur "pionnier" avait imaginé de réaliser cette membrane par un amincissement de la matière (Araldite) avec des zones de rupture, sur des disjoncteurs gonflés à 5 bars. Mal lui en a pris, car au bout de 20 ans, avec le vieillissement de la matière, il y a eu des ruptures spontanées en série, et il a fallu revenir aux membranes métal (gratis, il s'agissait d'un "vice de conception").

[Invité]

Bonjour , et merçi pour ces explications trés claires.Je suis tenté d'expliquer le foctionnement de la membrane de securite par le defaut qu'il y a eu en aval . ( Le transfo debut feeder etant à neutre directe à la terre les courants de défauts sont trés elevés ) . Est ce que cette explication est coherente ?

Cordialemment

[Candela]

Bonjour,
quote="GUSTAVE"] Le transfo debut feeder etant à neutre directe à la terre les courants de défauts sont trés elevés. Est ce que cette explication est coherente ?

[/quote]
Oui et non! C'est une question d'I²t : admettons que la cellule soit garantie 8kA 1sec (à lire sur la plaque), elle résiste à 64 x Méga ampères.secondes. Si l'Icc est de 4 kA, elle doit tenir cet Icc pendant 4 secondes. En revanche, si c'est 16 kA, elle tiendra 0,25 secondes, ce qui est probablement en-dessous du temps de coupure amont.

Ceci est valable si la cellule ne fait que [img]transiter[/img] ou établir ce courant, car elle n'est pas prévue pour le couper.

il faut donc vérifier le plan de protection pour voir s'il y a une faille; S'il y a une perturbographie* disponible, la consulter. Cette analyse doit permettre de comprendre ce qui s'est passé... En particulier, vous devez voir s'il y a eu 1 défaut ou deux à quelques dizaines de millisecondes d'intervalle,le temps de coupure, la valeur des Icc etc.
Le fait que le claquage ait eu lieu au moment d'un défaut câble est un indice sérieux, mais je ne pense pas que ce soit une cause suffisante si l'installation a été correctement calculée.

Cordialement

* perturbographe : appareil fixe ou mobile enregistrant en permanence à grande fréquence un certain nombre de paramètres. Lors d'un défaut, x millisecondes avant et y après l'événement sont conservés pour analyse, ce qui permet de retracer l'évolution des paramètres avec une grande résolution, souvent la milliseconde. Ces appareils coûteux se trouvent dans les postes-source, parfois les postes HTB des abonnés, mais s'il y a des protections numériques (MiCom, SEPAM ou similaire SIEMENS, MicroEner...) la plupart comportent une perturbographie simplifiée, mais souvent suffisante pour ce genre de problème.